Histoire de l’Ordre

Une tradition multiséculaire fait remonter l’origine de l’Ordre du Carmel au prophète Élie.

À sa suite, des ermites se sont toujours succédé sur le Mont-Carmel, pour rechercher la Face de Dieu dans la solitude, selon sa devise :

« Il est vivant le Seigneur, devant qui je me tiens ! »

Le Mont Carmel au coucher du soleil

Au début du XIIIème siècle, des ermites du Mont-Carmel demandent au patriarche latin de Jérusalem, St Albert, la formulation d’une Règle de vie, qui allie vie cénobitique et esprit érémitique pour une fin essentiellement contemplative.

Dès le début, ces religieux-ermites se placent sous le patronage de Notre-Dame, à qui ils dédient leur première petite église, d’où leur nom de « frères de Notre-Dame du Mont-Carmel ».Mais les Sarrasins envahissent la Palestine, ce qui oblige les Frères à se réfugier en Occident, où l’implantation s’avère difficile… La Vierge alors soutient Elle-même ses enfants du Carmel en leur donnant le Saint Scapulaire, qu’Elle remit à St Simon Stock en 1251. La Vierge confirmait par ce signe que le Carmel était bien son Ordre, et qu’elle le protégerait. L’Ordre se propagea en effet rapidement, mais les terribles bouleversements de la fin du Moyen-Âge conduisent les Frères à demander une mitigation de la Règle.

Vers la moitié du XVème siècle, se constituent les premiers monastères de moniales. C’est dans un de ces monastères de Règle mitigée que Ste Thérèse de Jésus entra en 1535, à Avila.

Puis à la demande de Notre-Seigneur, elle entreprit une Réforme, pour revenir à l’esprit et à la Règle des origines, c’est-à-dire pour revaloriser la pauvreté, la solitude, le détachement, en vue de favoriser le but spécifique de son Ordre qui est l’union de l’âme avec Dieu.

La fin contemplative constitue la ligne de force principale, l’essence même de la vie carmélitaine, dans un genre de vie qui se veut une imitation de la vie menée à Nazareth par la Sainte Famille. Mais il est aussi apostolique : le but de Ste Thérèse était avant tout d’aider l’Église, par la prière et la pénitence.

Profondément attristée par les nouvelles des guerres de religion en France, elle affirmait :

 « Je donnerais volontiers 1000 vies pour sauver une seule âme ».

Et elle entraînait ses Sœurs à se « mettre en prière pour les défenseurs de l’Église, pour les prédicateurs et les savants qui la soutiennent ; ô mes Sœurs en Jésus-Christ, c’est pour cela que le Seigneur vous a réunies ici, c’est là votre vocation, ce sont là vos affaires, le monde est en feu ! »

« Je suis venue au Carmel pour sauver les âmes et surtout afin de prier pour les prêtres. »

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Le Carmel est avant tout l’Ordre de Marie :

Notre-Dame du Mont-Carmel.

Notre Dame du Mont Carmel
Chapelle du Carmel de Créteil

« Le Carmel est tout de Marie, à Marie et pour Marie » dit l’antique adage. 

En revenant à la Règle primitive, sainte Thérèse de Jésus avait l’intention de travailler à l’honneur et à la gloire de Notre-Dame du Mont-Carmel, Patronne de l’Ordre.

 Après sa mort, les fondations de Carmélites se multiplient dans le monde entier.

En 1604, c’est la 1ère fondation en France, à Paris, d’où est issu notre monastère.

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